La modification selon Emmanuel Macron vise encore à changer l’ADN de “l’homo politicus” national. Terminé le métier à vie, incarné par un François Hollande, laissons la voie au représentant qui travaille entre diverses activités professionnelles à la tâche de parlementaire en mission pour le bien de tous. À l’exemple du président Emmanuel Macron qui veut faire l’exercice en deux mandatures de 5 ans. Ensuite, on envisage autre chose. C’est cela la nouvelle démocratie rénovée selon Macron. Mais pas question de tout stopper là. La majorité présidentielle entend indiquer cette modification de la représentation dans le marbre constitutionnel sous la formulation toute simple: “interdiction du cumul de plus de trois mandatures similaires à la suite”. L’opinion publique est heureux. Selon l’IFOP, les Français sont à 93% d’accord avec cette règle. Il était d’ailleurs écrit très clairement dans le projet du candidat Emmanuel Macron. Comment expliquer ainsi la révolte des partis présentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, à part parti présidentiel et le MoDem de Bayrou? Car c’est progresser à l’encontre une symbolique valorisée. L’envie de sanctuariser le Contrat à durée déterminée pour les représentants du pays heurte de fait le souhait de fonctionnement du pouvoir des assemblées. De fait, les français doivent conserver la possibilité de nommer ceux qu’ils veulent autant de fois que nécessaire. Mais aussi, la professionnalisation des politiques, qui se bonifie avec le cumul des mandatures, est une preuve de savoir faire face à un exécutif tout puissant. Dans un pays frappé par le manque de balance des pouvoirs au détriment des Représentants, la faiblesse des élus n’est pas envisageable. L’enjeu derrière la façade populaire de la réforme constitutionnelle à venir. Le parti de Macron a évidemment de bons arguments à opposer à cette peur. La modification de monde s’appuie sur le triptyque non-cumul des mandats (déjà en vigueur), baisse du nombre de élus, limite des mandatures dans le temps à trois dans tous les cas.